La Tordue
l'interviou exclusive !!

Quelle aventure, mes amis, quelle aventure ! Rendez-vous compte, pour cette interview les Zavattistes fondateurs ont dû voyager jusk'à Gif-Sur-Yvette, un genre de village paumé au beau milieu de la cambrousse. Jusk'ici pas de problème, l'interview se déroule parfaitement, et le concert (auquel on a été gracieusement invités, huhu) de même. L'ennui c'est qu'après le concert, donc à la nuit tombée, la caisse a obstinément refusé de redémarrer malgré l'aide des quelques passants qui passaient (!!)... Or, au moment où on pensait finir notre existence dans ce trou, Malo a capté le mot "Colombes" (ville d'origine du Zavattisme) dans la discussion d'un groupe de gens plantés là. Intéressés, nous prîment contact avec les individus en question qui, Ô chance, venaient de Colombes et y repartaient tout pareil... Du coup on s'est fait très gentiment ramener par un couple fort sympathique jusqu'à notre lointaine patrie. Voilà. On est encore là pour le raconter. ;)

Quelles questions faut surtout pas vous poser  ?

Eric : Non, vous êtes libres, aucune

Est-ce que vous pouvez nous raconter l’histoire de la tordue ?

Eric : En fait, Pierre a rencontré Benoît un jour à Paris, en 89, quelque chose comme ça. Benoît, il cherchait à faire de la chanson, il écrivait des textes, mais il savait pas trop faire de musique. Et un jour Pierre est venu chez lui. Benoît apprenait le piano et Pierre lui a joué un morceau, la petite valse qui est sur le premier disque. Du coup, Benoît s’est dit : Bon, je vais arrêter le Piano, ça prend trop de temps. Ils ont sympathisé, ils se sont revus, ensuite Benoît à laissé son appartement à Pierre, parce qu’il déménageait. Ils se voyaient de temps en temps, ils répétaient ensemble. Et puis, moi, un jour j’ai eu une galère d’appartement : et vu, que je connaissais Pierre, on vient de la même région : Savoie, Isère, je l’ai appelé et il m’a hébergé, j’ai rencontré Benoît et on a commencé à jouer ensemble. [NdZ : Que de phrases bout à bout...!]

Est ce que vous avez fait partie d’autres groupes avant ?

Eric : Moi, j'ai joué dans d'autres groupes, mais il y a pas mal de temps, quand j'avais 15, 16 ans. Les noms, ça ne te dira rien, j'ai fait du Rock, du Hard Rock aussi. Et puis, après j'ai arrêté, je jouais toujours un peu comme ça de la basse. Parce que en fait, j'ai appris la guitare et le premier groupe dans lequel j'ai joué, il y avait 4 mecs, dont je faisais partie. On était tous guitaristes, donc il a fallu faire des choix, j'ai pris la basse, et y'en a un autre qui a pris la batterie. Et après, je suis revenu à la guitare avec la Tordue.

Quelle formation musicale ?

Eric : Pour ma part, j'ai commencé la guitare au CM2 à peu près, c'était des cours donnés dans une mairie par un mec qui jouait dans des bals. J'en ai pris pendant 2, 3 ans et après, je me suis mis à la basse. Après, j'ai plus pris de cours, en fait. Et Pierre, lui, il a appris le piano, assez jeune, il a fait du classique, mais pas au conservatoire, il a arrêté les cours, tout en continuant à jouer du piano. Et Benoît, il s'est mis un peu au Bandonéon. Il a pris quelques cours de Bando, en fait, il est pas musicien au départ.

Et au niveau du chant, il y a jamais eu de travail ?

Eric : Si ! On a pris des cours, enfin, Benoît en a pris plus que nous. Et nous on en a pris aussi en groupe avec une dame qui s'appelle Charlot.

Charlot, comme Charlie Chaplin ?

Eric : Oui, c'est une dame qui doit avoir maintenant 75 ans et qui a donné des cours à Souchon, Sardou, des acteurs de théatres... Elle continue à donner des cours, elle est très connue dans le milieu.

Il y a pas eu de changement de formation depuis le début ?

Eric : Non, on a toujours été tous les 3.

Combien d'instruments vous jouez chacun ? parce que c'est quand même assez impressionnant…

Eric : Moi, je joue 4 instruments, de la guitare, du Banjo, un peu, de la contrebasse aussi et de la grosse caisse. J'ai une planche au pied pour imiter le son de la caisse claire. Pierre, lui, joue du piano, de l'accordéon, de la guitare, du trombone, de la trompette, des percus… j'en oublie certainement… de la scie musicale, de la trompette basse (rires), plein de choses en fait.

Qu'est-ce que vous faisiez avant le premier album ?

(une voie lointaine appelle le guitariste, qui nous laisse quelques secondes seuls avec Pierre qui vient d'arriver)

Pierre : Ben, on travaillait. On était des gens actifs dans le monde du travail. Eric travaillait dans une boite de maintenance en appareils audiovisuels et moi j'étais monteur vidéo et preneur de son et Benoît était graphiste et l'est toujours. C'est lui, entre autre, qui s'occupe des pochettes, il fait partie des "chats pelés".

Et au niveau musical, avant de faire le premier album, vous avez tourné longtemps ?

Pierre : Avant de faire le premier album, Ouais, on a tourné 4 ans, 5 ans… de 90 à 95, mais, il faut quand même compter qu'il y a eu quelques années avec très peu de morceaux, le premier concert vraiment qu'on a fait, c'était au Tourteau, ça devait être en 91 et on a fait pas mal de concerts avec 3, 4 morceaux en première partie. Ou alors, après, on faisait des bars où on faisait 3 fois les mêmes listes.

Alors, vos influences musicales ?

Pierre : Bon, elles sont diverses, un petit peu de tout ! Nous on est d'une génération Rock, on a écouté pas mal ça, moi j'écoutais beaucoup de musique, ce qu'on appelait à l'époque "la musique industrielle", "les résidents" (nous ne sommes pas sûr de l'orthographe), des choses comme ça, pas mal de classiques, du reggae, c'était la grande époque Marley aussi, et puis, la chanson on y est venu bien après, pratiquement en se rencontrant.

Est-ce que t'as fait partie d'un groupe avant la Tordue ?

Pierre : Ouais, vaguement, 2 fois, une fois moins vaguement que l'autre, mais, c'était toujours aussi vague !! [NdZ : N’importe quoi !;)]

On avait une question pour Benoît, mais il est pas là, ses influences littéraires ?

Pierre : Tu parles par rapport à ce qu'il écrit ? D'une manière générale, il écrit par rapport à ce qu'il vit, y a tout le quotidien, tout ce qui plus intime, il y a tout ce qu'il peut voir, entendre, lire au niveau des événements, que ce soit politique ou social…

Oui, parce qu'on voit qu'il y a certains titres écrits par Louis Aragon et par Baudelaire...

Pierre : Gaston Couté, aussi, sur " le pressoir ", qui est un vieux poète beauceron. Je dis vieux parce qu'il est mort en 1910, et qui écrivait sur des nappes de bistro et ça a été récupéré.

Pourquoi la tordue ?

(Retour d'Eric !)

Eric : Pourquoi pas ? Non, mais c'est, bon, en fait, Benoît avait ce mot là dans la tête, parce que lorsqu'il était à Estienne, à l'école de Graphisme, qu'à fait aussi Christian (chanteur des Têtes Raides) des "chats pelés", avec des potes, ils se voyaient le soir, ils enregistraient, ils déliraient, ils tapaient sur des trucs, et y'en a un qui a dit : tiens, si on s'appelait "La Tordue". Et un jour il a fallu qu'on fasse une affiche, parce qu'on avait un concert, et on avait pas beaucoup de temps et on n'avait pas trop d'idées, Benoît a relancé ce nom là. En plus, à cette époque, on avait que 2 ou 3 morceaux.

Vous avez fait un concert avec trois morceaux ?

Eric : Oui, en première partie avec "Les Têtes Raides".


Apprenez à les reconnaître et épatez vos amis !! Eric à gauche, Benoît à droite...

Vous avez un morceau préféré ?

Pierre : Dans les nouveaux qu'on va jouer ce soir, il y en a qui deviennent un petit peu plus préférés, parce que c'est un petit peu plus sur un fil, il y plus d'intérêts, parce que quand tu as joué plusieurs fois les mêmes morceaux, tu en as un petit peu marre. Il y a une chanson que j'aime bien moi en particulier, c'est celle de Gaston Couté, "le pressoir". Elle est très très simple et elle se retient bien.
Eric : Moi, non.

Et tu les aimes tous ou bien tu ne les supportes pas ?

Eric : Non, mais, je les aime tous et puis, y'a des préférences, mais c'est par moment…

Il y a des morceaux dont vous êtes lassés ?

Eric : Oui, comme "Paris, Octobre 61", par exemple. On le fait plus, parce qu'on en a marre et qu'on le fait pas bien. On n'a pas le temps, non plus trop de le répéter… On s'est dit : on le laisse pour l'instant de côté, on le ressortira plus tard, et il reviendra peut-être avec plus fraîcheur.

Et, dans vos chansons, y'a un thème qui vous tient plus à cœur ?

Eric : Non, elles sont tellement différentes les unes des autres dans les textes. Il y a des thèmes précis et y'a des thèmes évoqués. Par exemple, "Bon Dieu" dénonce la dérive des religions, le fanatisme, l'intolérance, etc… et après y'a d'autres morceaux, qui commencent sur un thème, comme "où va-t-on ?" et qui dérivent sur d'autres…
Pierre : C'est pas des thèmes préférés, c'est des écritures qui sont faites en fonction de sentiments, donc tu peux pas dire que tu les préfères.

Est-ce que des fois, vous hésitez à prendre une orientation carrément engagée ?

Pierre : C'est pas un meeting politique, donc on fait attention, cela dit, on dit ce qu'on a à dire. Ce serait dommage de se mettre des barres.
Eric : Non, et puis, c'est mélangé, on n'a pas envie que de faire que de la chanson engagée, et après c'est par moment. C'est des paroles qui viennent comme ça, des coups de gueule, des trucs qui nous énervent, et puis, il faut aussi qu'il y ait la rencontre musicale. Parfois, y'a des textes qui n'ont pas encore rencontré de musique adéquate, donc…

Vous vous êtes déjà autocensurés ?

Eric : Non, on en a discuté, quand il y a des points qui ne nous semblent pas clairs, ou des sujets sur lesquels on peut tiquer, et dont on est pas toujours sûrs du sens, on en parle, quoi…. Mais, autocensuré, non !

Qu'est-ce que vous pensez de la scène française ?

Pierre : elle a l'air de bien se porter… Je trouve qu'il y a de plus en plus de choses au niveau de la chanson, au niveau du rock, du rap, ou du ragga…

Et, vous avez l'impression que le grand public commence à s'y intéresser ?

Pierre : Ben, les gens, ils s'y intéressent, la preuve c'est qu'il y a du monde au concert, après tout est relatif… Le plus gros de notre public, on l'a acquis par la scène, après tu as les disques, ça aide, mais, pour toucher un public plus large, il faut obligatoirement passer par des réseaux auxquels on n'a pas forcément accès comme la TV, les grosses radios…

En ce moment, qu'est-ce que vous écoutez comme groupe ?

Eric : Là dernièrement, j'ai écouté "Lahssa", c'est vachement bien. Les arrangements, les percussions, ça fait un peu penser à Tom Red (on n'est pas sûrs de l'orthographe).C'est une nana qui est mexicaine, elle est sur le même label que "Les Têtes Raides", "Tôt ou Tard", elle est connue au Québec, et eux, ils ont signé en licence pour la faire connaître en France.


Eric à gauche, Pierre au milieu, Benoît à droite, et le public (tout autour)

Quels sont vos rapports avec "Les Têtes Raides" ?

Eric : Christian, chanteur des têtes Raides, et Benoît se connaissent, ils ont fait la même école, Estienne, Ecole de graphisme à Paris et ils ont monté "les chats pelés" avec un autre gars, Daniel, qui n'est que graphiste, et Benoît a écrit des chansons pour "les Têtes Raides", à l'époque où ils s'appelaient les "Red Ted", dont la galette en carton est ressortie en CD, "not dead but, bien raide". Enfin, c'était déjà les "Têtes Raides" à l'époque, avant, ils avaient juste sorti un 45 tours. Voilà, on se connaît bien, ce sont des amis, et quand ils ont su qu'on avait deux ou trois morceaux, Christian a appelé Benoît, il a dit : Allez, venez faire les premières parties. C'est eux qui nous ont quelque part poussé à faire de la scène, parce qu'avec trois morceaux, c'est pas évident, en fait, petit à petit on fait d'autres morceaux, et puis, voilà….

Vous en avez pas marre, d'être tout le temps comparé aux "Têtes Raides" ?

Pierre : Ouais, forcément, parce que c'est restrictif, et pour l'un et pour l'autre, vu qu'on fait des choses différentes…

Le graphisme est tellement proche …

Eric : A ce moment là, il faut appliquer la comparaison au graphisme, mais pas à la musique. Le truc qui est bien, nous par rapport aux "Têtes Raides", c'est plus une histoire de complémentarité que de continuation dans le style, parce que l'écriture de Christian n'est pas du tout la même, elle beaucoup plus aérienne et plus imagée. C'est pas la même écriture, c'est pas comparable !
Eric : C'est pas les mêmes envie de tout façon !
Pierre : mais, par contre, quand on joue ensemble, ça arrive encore, on se complète vachement bien, c'est impeccable.

Vous préférez les débuts des "Têtes Raides", ou ce qu'ils font maintenant ?

Pierre : C'est mélangé, moi, j'ai vu un super concert à Rennes où ils jouaient les nouveaux comme les anciens. Et c'était super ! C'est pas les mêmes envie de toutes façons !
Eric : Oui, ça change, c'est une autre orientation. Mais, c'est des vies, ça, c'est comme vous demain, vous allez changer d'opinion sur pas mal de choses.

Vous n'avez jamais rien fait au niveau musical qui ressemble au début des têtes raides ?

Eric : Non, eux, c'était plus rock, c'était limite punk ! Nous, quand on a fait la première partie, c'était à l'époque de "mange tes morts", il faisait des salles comme le farenheit tout ça, c'était un autre publique. Après, quand ils ont fait les oiseaux, ça a vachement changé. Moi, j'aime bien " mange tes morts" ! J'trouve que ça manque un peu ce côté là aux têtes raides maintenant.

Tu voudrais qu'ils reviennent là-dessus ?

Eric : Pas revenir là-dessus, mais, enfin, quelque part, le concert qu'on a vu c'était vraiment rock, sans pourtant avoir le gros son.

Est-ce que vous pouvez revenir sur les chats pelés et sur chapotat puisqu'ils reviennent un peu partout, sur tous les albums des têtes raides et de la tordue ?

Eric : Chapotat, c'est quelqu'un qui s'appelle chapotat, c'est son nom de famille, Eric chapotat. Si tu veux, il travaille depuis longtemps avec les chats pelés. Dès qu'il y a des graphismes à faire, c'est lui qui les fait.

Sur le dernier album, il y a un autre nom que les chats pelés pour le graphisme

Eric : Oui, en fait c'est Benoît qui a fait le graphisme tout seul.

Comment vous travaillez ?

Pierre : C'est variable. Soit, par exemple, on commence à travailler la musique sur un texte, soit le texte est écrit par rapport à une musique qui est en friche. Soit, des fois tu as la rencontre immédiate. C'est très aléatoire, il n'y a pas vraiment de cas de figure.
Eric : Des fois, on bosse ensemble sur des texte où y'a pas de musique. Pierre travaille de son côté, moi aussi. Et chacun amène une mélodie. Benoît, quand il écrit un texte, c'est souvent avec un petit bout de mélodie dans la tête. Y'a des idées de départ qui sont personnelles, mais en fait c'est un travail de groupe.

Y'a pas de chef ?

Eric : Non, non, y'a pas de chef. Chacun voit des trucs ou entend des choses. Des fois, tu peux être déçu par rapport à un choix, mais de toute façon, au bout d'un moment tu t'y fais aussi.

Vous avez un scoop sur vos projets pour nous ?

Pierre : Déjà, on a trois dates importantes au Bataclan, (What a scoop !) et puis après on va se reposer un tout petit peu et on va attaquer la préparation du troisième album.

Vous avez déjà des morceaux que…

Eric : Oui, y'a trois nouveaux morceaux qu'on joue sur scène, qui sont pas encore aboutis… mais, on avait envie de les jouer sur scène.

Etes-vous pour ou contre les préservatifs parfumés ?

C'est mieux qu'ce soit parfumé plutôt qu'à sente le plastique.

Est-ce que vous avez une chanson dans la tête

Pierre : Tout de suite, non
Eric : Oui, si c'est "Regarde, ta montre, il est déjà huit heure…"
(Air bien connu de Claude François, suivi d'un rire général)
C'est nul !

Mais non, et toi, t'as pas un truc dans ce genre ?

Pierre :Non, non
Eric : Le téléphone pleure ?
Pierre : Ah, maintenant que tu m'en parles !

Dans "le Pari", quand vous dites : "le bruit et l'odeur", c'est une référence directe à ce qu'avait dit Chirac, ou un clin d'œil à Zebda ?

Eric : On a certainement été influencé plus ou moins par la chanson de Zebda, mais, c'est surtout une allusion à ce qu'avait dit Chirac. C'est une chanson sur Paris aussi, la mairie de Paris. Mais, par rapport au texte, il faut surtout demander à Benoît. [NdZ : Oui, mais Benoît, il est pas là !]
Pierre : C'est surtout une citation, elle peut être reprise par tout le monde, elle est tellement lourde de…. C'que ça veut dire… Il faut pas hésiter quoi, ça fait partie du patrimoine de la connerie !


De + en + dur : Benoît à gauche, Pierre et un pied de micro au milieu, Eric à droite...

Qu'est-ce que ça vous fait d'être sur internet ?

Eric : Oui, mais tout dépend de qui le fait et de ce qu'il y a dedans, mais, c'est plutôt bien ! Parce que nous on connaît un site sur la chanson française. T'as les têtes raides, Arno, Mano Solo, Les Nonnes Troppo… C'est marrant, parce que t'as des partitions de certains morceaux, qui ont été déchiffrées, et t'as un mec qui donne des indications assez marrantes sur les guitares, c'est assez drôle, c'est bien ! Mais, nous, on n'est pas très branché ordinateur, j'comprends rien à l'ordinateur pour l'instant, mais, j'aimerais bien m'y mettre. Il faudrait t'embarquer à Rennes pour que tu nous expliques tout (en s'adressant à Matt).

Ah oui, c'est vrai que vous êtes à Rennes ?

Eric : Ben, en fait, Benoît est retourné à Rennes, en autre, parce que se copine y était et Jeff, qui s'occupe de nous, est aussi parti à Rennes. Benoit est originaire de là-bas, de Bruz, à côté de Rennes et Jeff de Ploërmel. Et, nous, on en avait marre de Paris, on voulait partir en Province. Moi, j'étais plus intéressé par le Sud Ouest, mais, il fallait rester groupés pour travailler, dans un premier temps, c'est beaucoup plus facile, après on verrait. Mais, on n'est même pas parisiens, on s'est seulement rencontré à Paris. Dans les articles, c'est souvent marqué, "des Parigots", machin, tout ça… Ensuite, t'as un article qui sort, et si tu le mets dans le dossier de presse, les mecs, ils te le ressortent. C'est vrai qu'on s'est rencontré du côté de Belleville. On a joué pas mal dans ces quartier là.

C'est peut-être aussi un peu à cause de votre chanson : "Paris, octobre 61"que les médias…

Eric : Y'a peut-être un peu de ça…

Et qu'est-ce que vous avez à dire au monde qui vous tend les bras ?

Pierre : Ouais, on serait contents de les voir aux concerts. Plus ils seront nombreux, plus on sera contents…

Et toi Eric, t'as rien à dire ?

Eric : Si, Bonjour le Web ! Non, chais pas, un truc qui me passe par tête : Faire les choses qu'on a envie de faire dans la vie, c'est toujours super ! Notamment, faire de la musique, comme on le fait. J'y avais vachement pensé quand j'étais plus jeune, mais, c'est arrivé un moment donné où je pensais pas une minute que ça déboucherait sur ce qu'on fait actuellement.

Vous vivez bien de la musique ?

Maintenant, on en vit, parce que on a encore le statut d'intermittent du spectacle. Après, pour bien vivre de la musique, il faut vendre des tas de disques. Nous, on en est à 37.000 pour chaque disque, ce qui est plutôt bien.

(fin abrupte :)


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